Je voudrais vous parler de la notion de service public, de l’utilité de préserver un service public qui se doit d’être présent sur tout le territoire, afin de rassurer la population, rurale, urbaine, ultra marine, d’être Le service public que chaque concitoyen attend de l’Etat.

Et je voudrais aussi faire un parallèle avec le chômage, le social, la solidarité, la qualité du service, la non course à l’argent, parce que le service public ne doit pas être une notion de rentabilité pécunière, mais une notion de service à la population, sans aucune discrimination géographique ou sociale, l’Etat doit être présent sur tout le Territoire France.

On a beaucoup privatisé, ces 30 dernières années, La Poste, les Télécoms, pour ma part j’ai toujours soutenu l’idée qu’il fallait garder le ministère des PTT, et on le voit avec les réseaux sociaux, ne serait-ce qu’eux qu’il faut se préserver du tout privé, que le Transport Ferroviaire, Navale, Aérien se devait d’être, pour sa majorité, un service Public.

Pour les Energies, Eau, Gaz, Electricité, Nucléaire, idem, ce sont des énergies utiles et qui ont besoin, à mon avis d’être encadrées, protégées de toute manne financière qui pourrait nuire à l’Etat et à la qualité du Service Public, ce service que l’Etat doit à la population.

Je voudrais vous parler de la notion de service public, de l’utilité de préserver un service public qui se doit d’être présent sur tout le territoire, afin de rassurer la population, rurale, urbaine, ultra marine, d’être Le service public que chaque concitoyen attend de l’Etat. — Une simple lueur d'espoir pourrait remettre en question le désespoir ...

Quant à la Santé, à l’Education, ce sont aussi des services publics qui doivent le rester, c’est tellement évident.

On a trop vu de gens perdre leurs emplois parce que leur entreprise était rachetée, délocalisée, alors on voit, peu à peu certains lieux urbains devenir des mouroirs, on voit un peu trop la ruralité s’isoler de tout.

Le chantier est énorme parce qu’on a décousu l’essentiel, le service public qu’on a démantelé au profit de l’argent.

Et quand l’Etat pense Argent, alors le service public fout le camp !

Combien de plans sociaux, combien d’argent gaspillé dans tous ces tuc, sivp, contrats précaires pour des jeunes prêts à tout et n’importe quoi pour se donner l’illusion de travailler, alors que ce travail, entre guillemets, n’est pas un travail, c’est juste une opération qui vise à caser des jeunes afin de préserver une pseudo paix sociale à moindre frais.

Jusqu’à quand va-t-on utiliser la jeunesse de ce pays pour des raisons qui n’ont rien à voir avec l’idée que l’on peut se faire d’une carrière professionnelle ?

Et s’il n’y avait que les jeunes, la misère se fit de l’âge des gens, elle s’immisce partout où elle peut creuser son sillon, la misère, c’est l’usure.

Combien de jeunes, en emploi précaires, sont issus de familles précaires, elles-mêmes ? Rendez-vous compte de ce que signifie pour un jeune qui a un petit boulot de savoir qu’il n’a jamais vu ses parents travailler ?

Quelle image donner à ses enfants quand on n’a aucun emploi ?

Comment concevoir l’autorité parentale quand elle n’est même pas dotée d’une autorité financière ?

L’Etat ne peut-il recruter, tout simplement ?

Car on sait bien que quand l’Etat recrute, une période de stage contractuel, qui compte dans la carrière, l’ancienneté, la retraire, les congés payés, est nécessaire à la formation de la nouvelle recrue ?

Quand l’Etat se désengage de l’avenir, alors il perd sa notion de service public.

Quand l’Etat se désengage de l’emploi, alors il perd le sens de ses responsabilités.

Quand l’Etat se désengage de sa territorialité, il perd le sens de son humanité.

L’Etat a un budget à respecter, oui, mais lequel ? Celui qu’il se calcule ou celui qu’il a dans ses caisses ?

L’Etat ne doit pas fonctionner comme une entreprise qui doit faire des bénéfices, et c’est là tout le problème.

Avec le temps, l’Etat est sorti de sa responsabilité la plus importante, son devoir de service au public.

L’Etat est devenu une machine qui calcule, au nom d’une rentabilité, somme toute virtuelle, à mon avis, parce que, soit on a un budget qui doit s’équilibrer, en fonction d’une balance comptable, établie sur l’année précédente, excédents, donc si on a de l’argent en trop, on investit et si l’année précédente, on a perdu de l’argent, alors vient la restriction.

Seulement voilà, l’Etat n’est pas une entreprise, parce que quand l’Etat manque de fonds, il créé l’IMPOT !

L’entreprise, elle, quand elle manque d’argent, elle va voir son banquier pour négocier un prêt.

Le banquier de l’Etat, c’est celui qui paie l’impôt, c’est le contribuable.

Si le banquier ne veut pas prêter à l’entreprise déficitaire, elle doit revoir sa copie, augmenter ses prix, sa cadence, licencier, délocaliser, vendre ses parts, etc, etc,

Mais si l’Etat est déficitaire, alors il créé un nouvel impôt pour rétablir sa balance budgétaire.

Alors je me pose la question,

A quoi sert donc l’Etat si au lieu de créer l’impôt pour continuer à entretenir une pseudo paix sociale, dont on voit bien qu’elle peine à subsister, ne vaudrait-il pas mieux que l’Etat s’engage pour l’Emploi ?

Ne vaut-il pas mieux savoir pourquoi on se lève le matin, plutôt que de surfer sur le web h24, en attendant de recevoir ses minimas sociaux ?

Ne détruit-on pas l’Humanité quand on entretient l’illusion que tout va bien parce qu’on perçoit une allocation de solidarité quelconque ?

Comment donner envie aux enfants d’étudier, de lire, d’apprendre s’ils ne connaissent de leur histoire familiale que les convocations de leurs parents dans les services sociaux ?

Comment construire une société juste quand certains travaillent alors que d’autres ne font rien de leur temps qu’attendre le coup de fil miracle d’un emploi précaire qui ne permet ni de cotiser à la retraite, ni aux congés payés ?

Combien ne savent même pas ce que sont les CONGES PAYES ?

Ces congés payés qui permettent aux entreprises de vivre, ces entreprises de transports, de voyages, de clubs de vacances, auberges, etc, etc,

Quand on a un emploi, on fait vivre l’économie,

Quand on part en vacances, on fait vivre l’économie !

Quand on va au cinéma, au restaurant, on fait vivre l’économie.

On le voit bien, sur internet ou dans les magasins les gens achètent au moins cher, peu importe d’où vient le produit, du moment qu’il n’est pas cher, et alors adieu artisanat local, français, bonjour chômage de masse.

L’ETAT a une responsabilité c’est de créer de l’économie en créant de l’emploi afin de relancer la croissance, la paix sociale, la liberté de circuler en toute sécurité, de prendre les transports en toute sécurité de pouvoir, pour chaque concitoyen, trouver, non loin de chez lui, un service public de qualité !

Je pourrais en écrire des pages, et des pages, mais jusqu’à quand l’Etat va-t-il continuer à oublier SA priorité de SERVICE PUBLIC ?

L’Etat a une responsabilité essentielle, c’est de donner envie à chacun de ses concitoyens l’envie de sourire à la vie, l’envie de savoir pourquoi on se lève le matin, cette idée de planifier les prochaines vacances, l’envie d’étudier pour avoir un boulot intéressant et pas un petit contrait précaire de 3 semaines par an et encore quand on a la chance d’avoir ne serait-ce que ces petits contrats qui ne servent à rien qu’à donner l’illusion que pendant quelques jours dans l’année, on est une personne responsable, respectable.

C’est si dur que ça de redonner un sens à la vie aux gens ?

Alors je le redis, l’ETAT a une responsabilité essentielle, redonner le sourire à la vie, relancer l’économie par l’emploi en se réappropriant la véritable notion de service public de qualité sur tout le territoire.

Isabelle Krief

Auteure

18122017