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Isabelle Krief Artiste Peintre Auteure à Narbonne

Artiste peintre auteure à la maison des artistes officielle, je milite pour les droits des femmes et des enfants et pour le bien vivre ensemble, afin que le monde de demain soit un monde plus serein, partageons nos différences, elles sont des richesses

La fabrique des instables, l'isolement, chapitre sur Cendrillon, d'Isabelle Krief plus jeune, le nouveau, le dernier, l’Etranger, on fait de vous un cas à part.

Quand on vous isole d’un groupe, parce que vous êtes le plus jeune, le nouveau, le dernier, l’Etranger, on fait de vous un cas à part. Vous devenez celui ou celle qui n’a aucun intérêt particulier mais dont on peut tirer profit, éventuellement, en cas de besoin.

 

Vous remarquerez qu’on ne vous parle pas, ou si peu.

 

Vous remarquerez aussi que lorsqu’on vous parle, c’est comme si vous étiez une petite chose sans importance, sauf si besoin est de vous demander d’être utile.

 

Vous remarquerez aussi d’autres choses.

 

Par exemple que ceux qui vous isolent, le font encore davantage, quand entre eux les discussions vont bon train.

 

Tandis que vous essayez de participer, en vain, on ne veut pas de vous, vous n’existez pas, trop jeune, trop nouveau, trop typé, aucun intérêt, vous n’êtes pas là.

 

Vous ne comptez pas, ou si peu, sauf en cas d’utilité, si besoin était, pour rendre service.

 

C’est terrible de dire ça, et pourtant, c’est tellement vrai.

 

Et si par malheur, un jour, ces gens là vous trouvaient de l’intérêt, ce ne serait que jalousie.

 

Méfions nous de ceux qui nous isolent un temps, et qui un jour nous porteraient, soudain, un  intérêt particulier.

 

Et si, par malheur vous deveniez inutile, ceux là même qui, dans un premier temps vous ont isolé, puis, par la suite vous demandaient auprès d’eux, et bien ceux là même vous jetteraient à nouveau parce que votre utilité n’étant plus d’actualité, vous ne leur servez plus à rien.

 

C’est du parti pris.

 

Hier, tu ne m’as pas regardé, demain, tu me regarderas peut-être, mais après demain, que feras-tu ?

 

On nous colle des étiquettes et ensuite, pas évident d’effacer ces choses là.

 

Vous trouverez, tout au long de votre vie, des gens ainsi faits qu’ils jugent d’emblée qui vous êtes, sans jamais essayer de comprendre qui vous êtes véritablement.

 

Car pour eux, ils l’ont décidé ainsi, vous êtes RIEN !

 

Pire que ça, vous ne pouvez avoir raison, comment se fait-il que vous soyez malade, ou que vous ayez du succès, bref, vous n’existez pas et vous ne pouvez rien dire, car tout est dit, ce sont eux qui l’ont décidé à votre place.

 

Dans cette fabrique des instables, vous cherchez l’endroit où vous appuyer.

 

Tantôt dehors, tantôt chez d’autres, votre quête du bien être peut faire chambouler le cours de votre existence.

 

Et pourtant, votre quête est raisonnable, elle ne coûte rien.

 

Vouloir être écouté, parler, s’exprimer sans honte de tout et de rien, ne pas être un objet qu’on déplace, avoir un endroit où rêver, où s’assoir, sans avoir à se demander si demain, on ne nous déplacera pas encore.

 

C’est terrible de ne pas avoir d’endroit à soi, même le plus petit espace vous est interdit, vous n’existez pas.

 

Votre place n’est pas ici …

 

Et ne vous plaignez pas !!

 

Non, ne pas se plaindre, se taire et surtout, met la table, on va manger !

 

Si vous lisez l’histoire de Cendrillon, vous comprendrez le message qu’a bien voulu nous transmettre celui qui l’a écrit.

 

Ce message est plein de bonnes choses pour nos consciences.

 

Il dit clairement, mais avec poésie que nos différences sont des richesses. Qu’il ne faut pas sous estimer l’autre, l’étranger, le différent.

 

Il dit aussi que les droits de l’homme ne doivent pas être à sens unique.

 

Il parle d’égoïsme, de libertés, de fraternité.

 

Il parle d’esclavage, de mépris, de honte.

 

Il parle de jalousies, d’avarice, d’envies.

 

Ce conte nous dévoile tant de travers de la société, tant de travers du genre humain qu’à lui seul il pose plusieurs questions à la fois.

 

On pense que les contes de fées sont emprunts de naïveté, qu’ils sont sous jacents de poésies lyriques.

 

Alors que non, justement, les contes de fées sont au même titre que les fables, une façon de témoigner ce qu’est l’Humanité avec ses joies et ses peines. Les fables sont là pour nous dire, Attention, l’humain, là, tu as déconné ! Les contes, c’est la même chose, on est dans la moralisation de nos vies.

 

Et bien quand on isole un élément d’un groupe parce que différent, trop jeune, étranger, nouveau, etc, et qu’on fait appelle à cet élément en cas de besoin, on est dans le même contexte que Cendrillon.

 

Si, en plus, vous avez la chance, malgré tout, de réussir vos entreprises, on vous jalousera, parce que ce n’est pas normal que vous, celle-là, s’en sorte !

 

Alors, un conseil,  avancez et ne tenez pas compte de ceux qui ne seront là que pour vous poussez dans le fossé.

 

Ne tenez compte que sur vous, puisque de toute façon, vous n’avez jamais avancé que seul, sans eux, car pour eux, vous n’existez pas, sauf en cas d’utilité.

 

C’est une triste réalité, reflet de nos maux de société, Egoïsme, intolérance quand tu nous tiens.

 

Isabelle K

27 mai 2013

 

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